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AFRAVIH 2024 : les conseils du Dr Romain Palich aux jeunes sur le VIH…

À l’occasion de la 12e Conférence Internationale Francophone AFRAVIH 2024, qui s’est tenue à Yaoundé, au Cameroun, du 16 au 19 avril 2024, nous avons rencontré l’un des spécialistes du VIH. Son nom est Dr Romain Palich, infectiologue à La Pitié-Salpêtrière, un hôpital de Paris, en France.

Dans l’interview qu’il nous a accordée, il donne de précieux conseils sur les moyens d’éviter la transmission du VIH chez les jeunes. Ce spécialiste nous a notamment parlé des risques de transmission du VIH chez les jeunes et de ce qu’il faut faire pour réduire les risques de transmission après une pratique sexuelle à risque, telle que lorsque le préservatif se rompt. Entretien…

Génération qui ose : Bonjour Dr Romain Palich. C’est quoi le VIH ?

Dr Romain Palich : Le VIH, c’est un virus qu’on connaît depuis 40 ans maintenant, qui a été découvert au début des années 80 et qui s’attrape de trois manières :
– par les relations sexuelles : entre hommes, entre homme et femme, peu importe ;
– par la mère à l’enfant : pendant la grossesse ;
– mais éventuellement qui peut aussi s’attraper par le sang : quand on s’injecte des produits, des drogues notamment.

Quels sont les risques de contamination du VIH chez les jeunes ?

Les risques de contamination, ils sont très importants chez les jeunes. Parce que comme c’est un virus qui se transmet très facilement par les rapports sexuels et que quand on est jeune on a souvent l’âge à partir duquel on commence à avoir des rapports sexuels. Malheureusement, c’est un virus qui se transmet très facilement. Et donc c’est la raison pour laquelle il faut absolument connaître les moyens de se protéger de ce virus.

Dr Romain Palich, infectiologue à La Pitié-Salpêtrière. Crédit photo : Alpha Oumar Baldé / Génération qui ose

Ce qu’on peut dire sur le virus, pour reprendre la question d’avant, c’est que ça s’attrape. Mais à la différence des virus, il y en existe plein, la varicelle, l’herpès, il y a plein de virus qui ne sont pas très graves comme la grippe. Le VIH, on n’arrive pas à en guérir. Donc à partir du moment où on est infecté, on garde le virus toute sa vie et si on ne prend pas des médicaments toute sa vie, on meurt des infections, des complications liées à ce virus. C’est la raison pour laquelle il faut savoir s’en protéger.

Comment se protéger du VIH ?

Un des moyens qu’on connaît tous maintenant depuis très longtemps pour s’en protéger c’est le préservatif qui permet pendant les rapports sexuels de ne pas attraper le virus de quelqu’un avec qui on a un rapport sexuel. Il y a d’autres moyens de prévention du VIH, notamment le fait de se faire dépister régulièrement. Parce que quand on se fait dépister régulièrement, si un jour on a attrapé le virus, on peut être traité. Et quand on est traité, non seulement on reste en bonne santé, mais aussi on arrête de transmettre le virus à d’autres personnes. Donc c’est aussi un autre moyen de prévention. Et puis il y a de nouveaux moyens de prévention, comme la PrEP.

C’est quoi la PrEP ?

La PrEP, c’est d’utiliser un médicament qui empêche le virus d’infecter des gens ou de détruire les défenses immunitaires des gens qui sont infectés. Mais là on l’utilise chez des gens qui ne sont pas infectés en prévention. Donc ça c’est quelque chose qu’on doit prescrire quand on est médecin à des gens qui s’exposent, notamment sexuellement, et qui n’est pas disponible encore partout mais c’est un bon moyen de prévention.

Que faire pour minimiser les risques de transmission du VIH après une pratique sexuelle à risque ?

Ce qu’il faut faire, c’est qu’il y a un dispositif qui s’appelle le traitement post-exposition qui consiste à prendre un traitement qui fonctionne contre le VIH. Une trithérapie pendant un mois. Et il faut la prendre très rapidement après le rapport sexuel où le préservatif a craqué ou alors un rapport où il n’y a pas eu de préservatif. Il ne faut pas avoir honte, il ne faut pas avoir peur. Il faut absolument aller consulter un médecin pour pouvoir bénéficier de ce traitement et pour empêcher de devenir justement infecté par le virus.

Propos recueillis par Alpha Oumar Baldé – Contributeur de Génération qui ose

Le vagabondage sexuel expose ses adeptes à diverses maladies et infections sexuellement transmissibles !

Le monde actuel est marqué entre autres par une certaine liberté dans les habitudes sexuelles. Ce qui n’est pas sans conséquence pour certaines couches de la société notamment les jeunes. Dans cet article, nous allons aborder un sujet qui n’est pas souvent traité mais qui peut avoir des conséquences non négligeables sur la santé de ses adeptes. Il s’agit du vagabondage sexuel, c’est-à-dire le fait d’avoir des relations sexuelles au gré des rencontres ou en entretenant des relations sexuelles avec plusieurs personnes durant la même période.

En effet, si avoir plusieurs partenaires en même temps peut sembler excitant, il faut savoir que cela comporte des dangers souvent méconnus. Au-delà des préoccupations habituelles concernant les infections sexuellement transmissibles (IST), il ne faut pas oublier qu’il existe des risques spécifiques liés à l’échange de fluides corporels, tels que la salive, dans des relations sexuelles. Nous vous soulignons quelques uns de ces risques dans cet article préparé par la rédaction de Génération qui ose…

Le piège des infections sexuellement transmissibles multiples

Lorsque l’on parle d’infections sexuellement transmissibles, il est communément admis que le principal mode de transmission est sexuel. Cependant, ce que beaucoup de jeunes ignorent, c’est que certaines infections peuvent également se propager par des contacts moins évidents, comme la salive. Le fait d’avoir plusieurs partenaires sexuels accroît considérablement le risque de contracter non pas une, mais plusieurs infections sexuellement transmissibles simultanément. Cela peut entraîner des complications de santé graves et potentiellement permanentes.

La transmission par la voie salivaire

La salive est souvent négligée lorsqu’il s’agit de discuter de la transmission des IST. Pourtant, des infections telles que l’herpès, la syphilis, la gonorrhée et même le virus du papillome humain (VPH) peuvent être transmises par le simple échange de salive lors de baisers profonds ou d’autres pratiques sexuelles orales. Ces infections peuvent provoquer des symptômes désagréables, tels que des ulcères buccaux, des éruptions cutanées génitales et des verrues, et dans certains cas, elles peuvent même rester asymptomatiques. Ce qui rend leur détection plus difficile.

La protection avant tout

La meilleure façon de se protéger contre les infections sexuellement transmissibles est d’avoir une habitude sexuelle alliant précaution et fidélité si l’on n’est pas observer l’abstinence. Il faut également adopter des pratiques sexuelles sûres. Cela inclut le dépistage régulier ou l’utilisation correcte et constante de préservatifs lors des rapports sexuels, ainsi que des barrages dentaires ou des digues dentaires lors de pratiques sexuelles orales. Il est également crucial de discuter ouvertement et honnêtement de son statut sérologique avec son partenaire au début de toute nouvelle relation, afin de favoriser une communication saine et de réduire les risques.

L’importance du dépistage

Même si l’on s’impose des précautions, il convient de noter que cela ne remplace pas la nécessité de se faire dépister régulièrement afin de s’assurer que l’on n’est pas porteur d’une maladie ou une infection sexuellement transmissible. Un dépistage précoce permet une prise en charge rapide et efficace en cas d’infection. Ce qui peut aider à prévenir la propagation de MST ou d’IST à d’autres partenaires et à réduire le risque de complications à long terme.

Les infections sexuellement transmissibles ne se limitent pas aux voies sexuelles traditionnelles. Elles peuvent être transmises par des moyens moins évidents, comme la salive.

En adoptant des pratiques sexuelles sûres, en se faisant dépister régulièrement et en encourageant une communication ouverte avec leurs partenaires, les jeunes peuvent réduire considérablement leur risque de contracter ce type d’infections et préserver ainsi leur santé sexuelle à long terme.

Il était une fois, une jeune fille prénommée OD…

Il était une fois, une jeune fille prénommée OD. Elle vivait dans un pays où les femmes n’étaient pas autorisées à poursuivre des études et étaient souvent mariées de force à un jeune âge. Malgré ces obstacles, OD avait soif de connaissances et rêvait de devenir avocate pour défendre les droits des femmes et mettre fin à la non-scolarisation des filles dans sa communauté.

Elle a dû faire face à de nombreux défis. Sa famille désapprouvait ses aspirations et la société la regardait de travers, car pour sa communauté, il était honteux pour une famille de laisser sa fille aller à l’école, car l’éducation était considérée comme réservée aux hommes. Mais OD était déterminée à changer sa propre vie et celle des autres femmes de sa communauté.

Elle a commencé par s’instruire en secret, grâce à un ami fidèle qui était fier des rêves de son amie. Il lui faisait lire des livres, suivre des cours et lui a également trouvé des mentors qui l’ont soutenue dans sa quête d’émancipation. Petit à petit, OD a acquis les connaissances nécessaires pour passer les examens d’entrée à l’université.

Cependant, sa famille a découvert ses ambitions et a essayé de la dissuader. Ils l’ont même menacée de la renier si elle continuait dans cette voie. Mais OD n’a pas abandonné. Elle a pris la décision courageuse de quitter sa famille pour poursuivre ses rêves.

Elle a trouvé un soutien au sein de la communauté des femmes engagées dans la lutte pour l’égalité des droits. Elles l’ont aidée à trouver un logement et à poursuivre ses études. Grâce à leur soutien et à sa détermination, OD a obtenu son diplôme en droit.

Elle est devenue une avocate renommée, se battant pour les droits des femmes et des filles dans son pays. Son histoire a inspiré de nombreuses autres filles à poursuivre leurs rêves malgré les obstacles.

Cette histoire est motivante, qui montre la force de la résilience et de la détermination…

Odia Oularé – Contributrice de Génération qui ose

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Génération qui ose est une plateforme d’informations et de sensibilisation sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ), de promotion de l’émancipation des femmes et de lutte contre les violences basées sur le genre. Ce projet est porté par l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) et le ministère guinéen de la Jeunesse. Suivez-nous également sur les réseaux sociaux avec le hashtag #GquiOse.

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