Derniers articles

Conakry : un “imam” condamné à 15 ans de prison pour viol sur mineure

Elhadj Amadou B., « imam » de son état, a été reconnu coupable de viol suivi de grossesse sur une mineure, par le Tribunal de première instance (TPI) de Mafanco, à Conakry. Pour la répression, il écope de 15 ans de prison ferme et du paiement de 100 millions de francs guinéens à la victime. Le verdict est tombé mardi dernier, 23 mai 2023.

L’avocat de la défense a annoncé qu’il va relever appel de cette décision.

Les faits se seraient déroulés courant 2021 au quartier Yimbaya dans la commune de Matoto, dans le sud de la capitale guinéenne. Celui qui vient d’être reconnu coupable de viol est placé sous mandat de dépôt depuis le 9 décembre 2021 et incarcéré. Au moment des faits, la victime avait 14 ans. Elle est actuellement mère d’un enfant, selon les informations recueillies sur place.

Test ADN

Au cours du procès, Elhadj Amadou B., a toujours nié les faits articulés contre lui, allant jusqu’à demandé qu’un test ADN soit fait. Ce qui a été accepté par le tribunal et un cabinet indépendant a été chargé de le faire. Les résultats de ce test ont confirmé que « l’imam » B., est bel et bien le père de l’enfant mis au monde par la victime.

15 ans de réclusion

Lors des réquisitions et plaidoiries, le ministère public a requis 15 ans de prison contre Elhadj Amadou B.. L’avocat de la partie civile a plaidé le tribunal de retenir le prévenu dans les liens de culpabilité, et pour les dommages et intérêts il a réclamé cinq milliards de francs guinéens. Quant à l’avocat de la défense, il a plaidé pour l’acquittement de son client.

La partie civile satisfaite de la peine de prison…

Après l’énoncé du verdict, Me Paul Lazard Gbilimou, avocat de la partie civile, a déclaré être satisfait de la décision rendue par le tribunal.

Par rapport à la décision sur l’action civile, le juge a condamné l’accusé au paiement de 100 millions de francs guinéens, au lieu de 5 milliards demandée par l’avocat de la plaignante.

Me Paul Lazard Gbilimou estime que les 100 millions sont « très insignifiant par rapport à notre demande initiale ». Mais les 15 ans d’emprisonnement vont dans « la bonne application de la loi ». Et de préciser : « C’est le minimum de la peine requise pour de tels délits ».

L’avocat de défense « surpris » du verdict

Du côté adverse, l’avocat de la défense s’est dit surpris par ce verdict. « Donner 15 ans de réclusion criminelle pour un cas de viol qui ne correspond pas aux faits est très sévère. Au cours du procès, ils ont parlé de bébé et il y a d’ailleurs eu un test ADN où il est mentionné que c’est mon client qui est le père de ce bébé. Pourquoi alors le cas de l’enfant n’a pas été évoqué dans le verdict ? », s’est interrogé Me Fodé Camara.

Et d’estimer : « Le juge devrait faire ressortir l’avenir de l’enfant. Dire qui, de la mère et de “l’imam”, devrait avoir la garde légale de l’enfant. Ceci est une confusion qu’il faut lever », avant d’annoncer que son collègue et lui comptent faire appel du jugement.

Bhoye Barry – Contributeur de Génération qui ose

Dr Daouda Kanté parle de l’incontinence urinaire chez la femme

L’incontinence urinaire est une pathologies essentiellement féminine. On parle de l’incontinence urinaire lorsqu’une femme n’arrive plus à se retenir, en perdant des urines sans le vouloir ; de façon presque continue par la voie d’évacuation normale.

Selon Dr Daouda Kanté, chirurgien urologue et andrologue, il ya plusieurs variétés de cette pathologie. « Il y a l’incontinence qui arrive seulement pendant l’effort, pendant l’effort physique par exemple, pendant l’effort du toux pendant les marches, pendant la montée de escaliers ou par exemple pendant que les dames sont entrain de piler. C’est l’incontinence qu’on appelle incontinence d’effort. La perte permanente est aussi une incontinence qui n’est pas liée à l’effort », explique-t-il.

Le médecin souligne qu’il faut différencier les incontinences aux autres pertes d’urine. « On ne parle d’incontinence urinaire que lorsque l’écoulement de l’urine se fait par la voie normale. Il y a des cas où on perd des urines mais qui ne soit pas par l’urètre. Ça, c’est une fuite d’urine, par un orifice pathologique Lorsque l’on perd les urines qu’il ne soit pas par la voie normale, ce n’est pas une incontinence urinaire. Seulement, il faut que l’urine passe par la voie normale pour qu’on parle d’incontinence urinaire », a tient à préciser Dr Kanté.

Poursuivant son explication, il a expliqué comment l’incontinence urinaire se développe chez la femme. Selon lui, c’est une pathologie essentiellement féminine. « Chez l’homme, lorsqu’on parle d’incontinence urinaire, c’est un syntome. Mais, par contre, chez la femme, il y a des mécanismes qui peuvent amener à perdre les urines et que ça devienne une pathologie. Lorsque le mécanisme de soutènement des organes pelviens a lâché, la vessie quitte l’environnement qu’elle occupait, où il y a des gradients de pression qui permet de contenir l’urine, alors on peut faire face à une incontinence. Chez l’homme, lorsqu’on perd les urines, c’est soit parce que la vessie est trop pleine. À cause d’un obstacle qui empêche d’uriner normalement, la vessie est trop pleine, là c’est une perte d’urine par regorgement par extension. On parle alors de l’incontinence par regorgement (…) ou alors parce qu’on a eu une chirurgie qui a endommagé le sphincter qui retient l’urine chez l’homme. Là également on peut avoir l’incontinence urinaire », détaille-t-il.

Les causes de l’incontinence urinaire

Sur les causes de la pathologie, ce spécialiste en urologie insiste et persiste que la femme est victime de l’incontinence urinaire lorsqu’elle a fait « beaucoup » d’enfants : « La grande multiparitée par exemple fait que les muscles de la périnée sont lâches et la vessie quitte sa zone atmosphérique ordinaire. Donc, les gradients de pression qui permettent de contenir l’urine sont perturbés en ce moment soit parce qu’elle a toussé fort ou parce qu’elle a étenouillé ou en montant les escaliers elle peut en ce moment perdre les urines ».

Il ajoute que cette perte d’urine chez la femme peut se corriger en fonction du degré. « Ce degré se mesure par le port de garniture. Il y a le mécanisme qui permet de compter le nombre de garniture par exemple que la femme utilise par jour pour définir le degré de l’incontinence chez elle », informe-t-il.

La conséquence directe de l’incontinence urinaire, c’est l’improprieté. « La personne qui perd les urines, c’est soit de façon permanente dans l’eau ou alors elle sent les urines. Lorsqu’on n’est pas soufisament cultivé quand on sent les urines, c’est très inconfortable. On est marginalisé voire même rejeté par la société », souligne Dr Daouda Kanté.

Pour finir, il appelle à ne pas stigmatiser les porteuses de cette pathologie. Le Dr Kanté invite les patientes à ne pas penser qu’elles sont victimes de sorcellerie et qu’il faut chercher la solution du côté des tradi-praticiens. « C’est une pathologie qui existe et qu’on peut guérir chirurgicalement. Il y en a qui ne savent pas que c’est une maladie. Donc, toutes les femmes qui ne peuvent pas contenir les urines à toute les surconstances doivent consulter un urologue et la solution est là », rappelle-t-il en guise de conclusion.

Bhoye Barry – Contributeur de Génération qui ose

Recrutement d’un prestataire pour le développement d’une application mobile sur la santé sexuelle et reproductive et les violences basées sur le genre

En novembre 2021, l’Association des Blogueurs de Guinée – ABLOGUI a obtenu un financement d’Expertise France pour la mise en œuvre du projet Pouvoir d’agir des Associations et Jeunes Engagé.e.s pour la Santé sexuelle (PAJES). 

Ainsi, l’ABLOGUI a l’intention d’utiliser une partie de ce financement pour recruter un consultant qui sera chargé de développer une application mobile sur la santé sexuelle et reproductive et les violences basées sur le genre. Cet outil numérique cible les jeunes hommes et les jeunes femmes guinéens qui ont entre 15 et 24 ans vivant en zone urbaine.  

Le présent Appel à Manifestation d’Intérêt – AMI s’adresse aux entreprises nationales et internationales spécialisées dans le domaine du développement de solutions numériques et les développeurs d’application mobile. 

TÉLÉCHARGER L'APPEL À MANIFESTATION

Les dernières nouvelles de nous

Vous voulez être informé à temps ?
Inscrivez-vous à notre bulletin d'information !

Génération qui ose est une plateforme d’informations et de sensibilisation sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ), de promotion de l’émancipation des femmes et de lutte contre les violences basées sur le genre. Ce projet est porté par l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) et le ministère guinéen de la Jeunesse. Suivez-nous également sur les réseaux sociaux avec le hashtag #GquiOse.

ABLOGUI © Copyright 2023. Tous les Droits Réservés.

Abonnement à la newsletter

Recevez les derniers messages & articles dans votre courrier électronique

Nous promettons de ne pas envoyer de spam:)