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Femme Tech Innovante et Plan International Guinée incitent les filles à faire carrière dans les TIC

Ce jeudi 25 avril 2024, dans le cadre de la Journée internationale des jeunes filles dans les technologies de l’information et de la communication (TIC), l’ONG Femme Tech Innovante (FTI) et Plan International Guinée ont organisé une rencontre dans un hôtel de la place pour célébrer cet important événement. L’objectif pour ces entités était d’inciter les filles et les femmes à s’investir davantage dans le numérique et à y faire carrière, mais également de réfléchir aux défis et opportunités futures liés à la présence des femmes dans les TIC en Guinée.

La célébration a réuni de nombreuses jeunes filles et des jeunes hommes, des acteurs évoluant dans le secteur des TIC et de la défense des droits des femmes, des associations de jeunes et des partenaires sous le thème « Leadership ».

Dans son discours d’ouverture, Nènè Aissata Bah, présidente de l’ONG Femme Tech Innovante, a rappelé l’importance de promouvoir la participation des filles et des femmes dans les TIC. Un domaine où elles sont sous-représentées. Selon elle, cette promotion passe par un investissement conséquent mais aussi par un soutien pour celles qui aspirent à faire carrière dans les TIC. « Si nous renforçons les compétences et donnons les opportunités nécessaires aux femmes et aux filles, elles peuvent être les actrices du changement et du progrès au sein de leurs communautés, et construire un monde meilleur, plus fort et plus juste pour tous. Il est temps pour nous tous de nous montrer responsables et d’investir dans un avenir qui croit en leur action, leur leadership et leur plein potentiel. Ensemble avec Plan International, nous poursuivrons davantage ce dynamisme pour donner à la journée un éclat plus inclusif et participatif, en vue de construire un avenir où les femmes jouent un rôle central dans la révolution numérique ainsi que la réalisation des droits des femmes et des filles en Guinée », a-t-elle soutenu.

Le Directeur pays de Plan International Guinée, Evariste Sindayigaya, a exprimé toute sa joie de célébrer pour la première fois cette journée en Guinée. Selon lui, ils célèbrent cette journée parce qu’ils reconnaissent que les jeunes filles doivent être fortes et engagées pour transformer le monde, mais également parce que l’autonomisation des filles leur tient à cœur. « Nous devons nous tourner vers l’énergie et la créativité des filles et des jeunes femmes. Plus important encore, nous devons aider les filles et les jeunes femmes à surmonter les attentes négatives que la société leur impose, et nous devons les aider à trouver leur place dans les TIC. De cette façon, elles pourront devenir des citoyennes confiantes, compétentes et actives, capables de façonner leur propre vie et leur avenir… Jeunes, investissez dans des connaissances et des compétences numériques qui élargissent votre perspective afin que vous puissiez réaliser/atteindre votre potentiel », a-t-il déclaré.

À la suite de ces discours, un panel a réuni des femmes inspirantes dans le domaine des TIC autour du thème « Femmes dans la technologie : Défis et opportunités futures en Guinée ». Elles ont pendant 45 minutes partagé leurs parcours, leurs expériences, les difficultés, les opportunités et les défis en matière de technologie en Guinée. Elles ont toutes invité les femmes à s’intéresser aux TIC et à se former tous les jours pour être plus compétitives, et ainsi aller plus loin dans l’appropriation des TIC. « Il n’y a pas de limites, les limites sont seulement celles que nous nous fixons. À vous de vous démarquer et de donner la meilleure version de vous-même », a lancé d’ailleurs Aminata Deen Touré, directrice générale de l’Innovation au ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI).

Mariam Djibril Youla, participante, assure avoir retenu que « pour nous, jeunes filles, c’est le moment d’agir. Il y a des opportunités partout. Et lorsque l’on n’en trouve pas, on doit les créer ».

La célébration a pris fin par la remise des satisfécits aux participantes de deux formations organisées en février par l’ONG Femme Tech Innovante (FTI) en intelligence artificielle et WordPress. Des satisfécits ont également été décernés aux panelistes et aux partenaires de l’événement.

Elisabeth Zézé Guilavogui – Contributrice de Génération qui Ose

Guinée : le numérique, un outil pour promouvoir le leadership des jeunes femmes

Dans le cadre du projet PAJES (Pouvoir d’agir des Associations et des Jeunes Engagé.e.s pour la Santé sexuelle et reproductive) porté par Solidarité Thérapeutique et Initiatives Pour la Santé (Solthis), un panel s’est tenu ce jeudi 25 avril 2024. Organisé dans le cadre de la journée d’échanges sur la promotion du leadership des jeunes femmes en Guinée, ce panel a mobilisé des jeunes femmes qui ont partagé avec les participantes leurs parcours et la place du numérique dans leurs vies.

C’est autour du thème « Le numérique : un outil de promotion du leadership des jeunes femmes » que les échanges des panélistes ont principalement tourné. Devant de nombreuses jeunes filles mobilisées pour l’occasion, elles ont réitéré l’importance d’une utilisation responsable et citoyenne du numérique.

Pour Djenabou Sow, chargé de communication du Fodelf et panéliste, « le numérique a aujourd’hui toute sa place pour se valoriser, montrer sa créativité au monde. Il est important de le maîtriser. Le numérique aide à s’affirmer, booster nos compétences et repousser nos limites. C’est un levier pour toutes les femmes ».

Même son de cloche chez les autres panélistes, Fatoumata Binta Barry, développeuse d’applications web et mobile chez Tulip Industries, et Aicha Chérif Haidara, présidente du Mouvement d’actions des jeunes de l’Association Guinéenne pour le Bien-être Familial (AGBEF).

Pour elles, le numérique peut jouer un grand rôle dans la promotion de l’égalité des sexes, car il pousse à se surpasser pour se démarquer. Il permet aussi de briser la barrière des langues et de la distance.

« Le leadership à travers le numérique représente l’utilisation par les femmes des outils technologiques dans divers domaines. Il y a beaucoup de formations qui existent aujourd’hui sur les réseaux sociaux, et même des programmes avec certification. Et avec le commerce électronique, on peut même se faire de l’argent. Et on peut apprendre plein de trucs à travers des tutoriels. Il y a également des applications qu’on peut utiliser pour avoir des informations éclairées en matière de SSRAJ », a déclaré Aicha Chérif Haidara quant à l’importance du numérique.

« J’ai appris qu’il ne faut pas prendre le numérique comme on le pense souvent. Il y a des avantages et des inconvénients. Après ce panel, je pense qu’il y a plus d’avantages et que le numérique pourrait bien me booster. À la sortie de ce panel, je vais renforcer et améliorer la communication sur mes activités et sur celles auxquelles je participe, utiliser les réseaux sociaux pour booster davantage mes activités », a assuré Rama Asmaou Baldé, membre du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée.

Pour l’ABLOGUI, le choix de cette thématique n’est pas fortuit. Dans un monde où les citoyens ont de plus en plus accès à l’internet, et où cet accès à l’internet engendre l’apparition de nouvelles opportunités, de nouveaux métiers dans lesquels les femmes sont faiblement représentées, il fallait réfléchir à un moyen de s’approprier du numérique pour en faire un allié. « En choisissant ce thème, l’objectif pour nous est de partager avec les participantes les opportunités que le numérique peut offrir aux jeunes, particulièrement les jeunes femmes pour promouvoir leur leadership, mais aussi s’affirmer dans des domaines dans lesquels elles sont faiblement représentées », a expliqué Mamoudou Baro Condé, secrétaire général de l’ABLOGUI.

Il faut rappeler que cette journée d’échanges intervient alors que le monde célèbre ce jeudi la Journée internationale des jeunes filles dans les technologies de l’information et de la communication (TIC). Un domaine dans lequel ABLOGUI accompagne et soutient les jeunes filles à travers des activités d’informations et de sensibilisation, de formations et de renforcement des compétences sur diverses thématiques.

Elisabeth Zézé Guilavogui – Contributrice de Génération qui ose

AFRAVIH 2024 : les conseils du Dr Romain Palich aux jeunes sur le VIH…

À l’occasion de la 12e Conférence Internationale Francophone AFRAVIH 2024, qui s’est tenue à Yaoundé, au Cameroun, du 16 au 19 avril 2024, nous avons rencontré l’un des spécialistes du VIH. Son nom est Dr Romain Palich, infectiologue à La Pitié-Salpêtrière, un hôpital de Paris, en France.

Dans l’interview qu’il nous a accordée, il donne de précieux conseils sur les moyens d’éviter la transmission du VIH chez les jeunes. Ce spécialiste nous a notamment parlé des risques de transmission du VIH chez les jeunes et de ce qu’il faut faire pour réduire les risques de transmission après une pratique sexuelle à risque, telle que lorsque le préservatif se rompt. Entretien…

Génération qui ose : Bonjour Dr Romain Palich. C’est quoi le VIH ?

Dr Romain Palich : Le VIH, c’est un virus qu’on connaît depuis 40 ans maintenant, qui a été découvert au début des années 80 et qui s’attrape de trois manières :
– par les relations sexuelles : entre hommes, entre homme et femme, peu importe ;
– par la mère à l’enfant : pendant la grossesse ;
– mais éventuellement qui peut aussi s’attraper par le sang : quand on s’injecte des produits, des drogues notamment.

Quels sont les risques de contamination du VIH chez les jeunes ?

Les risques de contamination, ils sont très importants chez les jeunes. Parce que comme c’est un virus qui se transmet très facilement par les rapports sexuels et que quand on est jeune on a souvent l’âge à partir duquel on commence à avoir des rapports sexuels. Malheureusement, c’est un virus qui se transmet très facilement. Et donc c’est la raison pour laquelle il faut absolument connaître les moyens de se protéger de ce virus.

Dr Romain Palich, infectiologue à La Pitié-Salpêtrière. Crédit photo : Alpha Oumar Baldé / Génération qui ose

Ce qu’on peut dire sur le virus, pour reprendre la question d’avant, c’est que ça s’attrape. Mais à la différence des virus, il y en existe plein, la varicelle, l’herpès, il y a plein de virus qui ne sont pas très graves comme la grippe. Le VIH, on n’arrive pas à en guérir. Donc à partir du moment où on est infecté, on garde le virus toute sa vie et si on ne prend pas des médicaments toute sa vie, on meurt des infections, des complications liées à ce virus. C’est la raison pour laquelle il faut savoir s’en protéger.

Comment se protéger du VIH ?

Un des moyens qu’on connaît tous maintenant depuis très longtemps pour s’en protéger c’est le préservatif qui permet pendant les rapports sexuels de ne pas attraper le virus de quelqu’un avec qui on a un rapport sexuel. Il y a d’autres moyens de prévention du VIH, notamment le fait de se faire dépister régulièrement. Parce que quand on se fait dépister régulièrement, si un jour on a attrapé le virus, on peut être traité. Et quand on est traité, non seulement on reste en bonne santé, mais aussi on arrête de transmettre le virus à d’autres personnes. Donc c’est aussi un autre moyen de prévention. Et puis il y a de nouveaux moyens de prévention, comme la PrEP.

C’est quoi la PrEP ?

La PrEP, c’est d’utiliser un médicament qui empêche le virus d’infecter des gens ou de détruire les défenses immunitaires des gens qui sont infectés. Mais là on l’utilise chez des gens qui ne sont pas infectés en prévention. Donc ça c’est quelque chose qu’on doit prescrire quand on est médecin à des gens qui s’exposent, notamment sexuellement, et qui n’est pas disponible encore partout mais c’est un bon moyen de prévention.

Que faire pour minimiser les risques de transmission du VIH après une pratique sexuelle à risque ?

Ce qu’il faut faire, c’est qu’il y a un dispositif qui s’appelle le traitement post-exposition qui consiste à prendre un traitement qui fonctionne contre le VIH. Une trithérapie pendant un mois. Et il faut la prendre très rapidement après le rapport sexuel où le préservatif a craqué ou alors un rapport où il n’y a pas eu de préservatif. Il ne faut pas avoir honte, il ne faut pas avoir peur. Il faut absolument aller consulter un médecin pour pouvoir bénéficier de ce traitement et pour empêcher de devenir justement infecté par le virus.

Propos recueillis par Alpha Oumar Baldé – Contributeur de Génération qui ose

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Génération qui ose est une plateforme d’informations et de sensibilisation sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ), de promotion de l’émancipation des femmes et de lutte contre les violences basées sur le genre. Ce projet est porté par l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) et le ministère guinéen de la Jeunesse. Suivez-nous également sur les réseaux sociaux avec le hashtag #GquiOse.

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