Selon ONU-Femmes, dans le monde, 35% des femmes ont subi au moins une fois de violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime, ou bien des violences sexuelles de la part d’une autre personne. Ce chiffre ne tient pas compte du harcèlement sexuel.

Une réalité qui inquiète plusieurs associations de défense des droits des femmes. A l’occasion de la première édition du Forum de la jeune fille guinéenne, organisée par le Club des jeunes filles leaders de Guinée, la question des violences basées sur le genre (VBG) est plusieurs fois revenue dans les débats. Le rôle des médias dans la prévention et la dénonciation des VBG ont été notamment évoqués par les journalistes et activistes des droits humains Moussa Yéro Bah et Hawa Camil Camara.

Dans un pays où le taux d’accès à Internet est l’un des plus bas d’Afrique, l’approche serait de se tourner vers les radios communautaires, soutiennent les panélistes. Ces médias de proximités restent aujourd’hui indispensables pour les populations du pays profond, qui en font un outil d’informations et de sensibilisation au quotidien.

Les médias jouent un rôle très important dans la formation de l’opinion publique. Ils peuvent influencer positivement les autorités à la prise de décisions politiques et au changement de comportement en informant sur les tendances du phénomène, les pratiques favorisant sa propagation et sur les nuisances au sein de la société, selon les conférencières.

En dehors des populations de campagne, Internet est aujourd’hui un outil très efficace et accessible à la plupart des populations dans les zones urbaines et semi-urbaines. Une avancée que la journaliste Moussa Yéro Bah salue, tout en appelant les victimes de s’approprier de ces outils pour en faire une arme de défense et de dénonciation des violences basées sur le genre. « C’est une grande avancée que nous avons aujourd’hui avec les réseaux sociaux parce qu’ils facilitent la prise de la parole et rendent l’information plus instantanée. Néanmoins, beaucoup de travail reste à faire dans les médias traditionnels qui ne traitent quasiment plus des sujets relatifs aux violences faites aux femmes dans notre pays. Ils faut que les ONG évoluant dans ce cadre se donnent la main pour qu’il y ait encore plus d’acquis », a-t-elle souhaité.

Sur les violences sexuelles

Pour beaucoup, il faut mettre l’accent sur l’éducation sexuelle dans la sensibilisation et préparer les jeunes filles et femmes à une éducation sexuelle saine pour éradiquer les violences sexuelles.

Selon Dr Gabriel Konaté, au-delà des jeunes filles qui, la plupart, sont les victimes d’agressions à caractère sexuel, les jeunes garçons, également, devraient être une priorité dans l’éradication des violences sexuelles. C’est pourquoi ce médecin légiste préconise un accompagnement psycho-social des jeunes filles victimes de violence sexuelle qui pour la plupart développent des troubles de stress post-traumatique qui se manifestent par un dysfonctionnement physique, émotionnel, cognitif, comportemental et de la personnalité.

Génération qui ose est une plateforme d’informations et de sensibilisation sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ), de promotion de l’émancipation des femmes et de lutte contre les violences basées sur le genre. Ce projet est porté par l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) et le ministère guinéen de la Jeunesse. Suivez-nous également sur les réseaux sociaux avec le hashtag #GquiOse.

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