Temoignage. « Je suis possédée par un diable qui prend le visage de mon mari pour me faire l’amour »

Dans nos sociétés, certaines filles et femmes mariées souffrent de problèmes mystérieux. Certaines diront qu’elles sont possédées par des diables « masculins » avec lesquels des relations amoureuses se seraient même nouées. Cette situation se manifeste souvent chez les victimes par des évanouissements, suivis de rétablissements qui surviennent généralement après des invocations récitées sur elles, des potions versées sur leur visage, ou de frottement de feuilles de citron ou d’ail dans leurs narines.

Certaines jeunes femmes ont vu leurs prétendants partir parce qu’elles sont « habitées » par un diable, d’autres ont perdu leur foyer pour la même raison. Salamata*, âgée de 29 ans, vit encore chez son mari malgré sa maladie, mais elle est privée de progéniture. Toutes ses grossesses se terminent par des fausses couches. Elle a confié son calvaire à un contributeur de Génération qui ose…

Mariée depuis 2010, Salamata* est une femme aimée par son mari. Mais quelques mois après son union avec l’homme de son choix, elle a commencé à faire des crises certains jours de la semaine, comme les jeudis ou les vendredis. Le constat a révélé qu’elle est habitée par un diable masculin. Les mois qui ont suivi ont été très douloureux pour la nouvelle mariée. Elle a eu une grossesse qui n’a duré que deux mois. De plus, elle remarque qu’elle peut perdre la voix pendant des jours et, pire, elle peut parfois sortir pour aller à des destinations inconnues. « Ce problème a commencé après mon mariage. J’ai l’habitude de m’évanouir à chaque fois. Mon époux parvient à me réveiller et nous avons fini par comprendre que c’est un diable puissant qui s’est emparé de moi. Parfois, il vient à moi avec le visage de mon mari et couche avec moi. C’est après que je me rends compte que ce n’était pas mon mari. Quand j’ai contracté ma première grossesse, j’ai pris la décision de ne pas en parler à mon mari d’abord, à cause des pressentiments. Le jour où il l’a su, j’ai fait une fausse couche. C’était au deuxième mois », raconte-t-elle*.

Depuis qu’elle a perdu son premier fœtus, elle en a subi six autres, à chaque fois que son mari découvre qu’elle en porte un. Malgré leurs efforts pour trouver une solution, que ce soit par la médecine moderne ou traditionnelle, la situation reste inchangée. Salamata* est une dame qui maîtrise le Coran par cœur, tout comme son conjoint, qu’elle a choisi d’ailleurs pour cette raison. Mais l’utilisation des méthodes coraniques pour guérir ne semble pas porter fruit à son mal, qui dure depuis plus d’une décennie. « L’œuvre de ce démon qui se manifeste en moi est puissante. Il arrive des moments où je perds ma voix et pour parler, j’utilise le langage des signes pour me faire comprendre. Je peux m’embarquer pour aller vers des destinations inconnues. Mon homme m’aime et son souhait était que je porte son fils aîné, mais à cause de ce qui m’arrive, nous avons décidé qu’il s’engage dans une seconde noce. Aujourd’hui, mon mari ne peut pas aller loin et me laisser, parce que chaque semaine je tombe », ajoute-t-elle.

Cette dame désespérée dit ignorer la cause exacte de ce mal diabolique qui ronge sa vie conjugale. D’aucuns disent qu’elle est unie à ce diable qui use d’elle à chaque fois qu’il en a besoin. À ce jour, elle a fait le tour des grands centres de guérison traditionnelle et coranique, mais le mal résiste et garde confortablement sa place initiale. Croyante, elle se console à travers sa foi en attendant de se réveiller un jour, avec un bébé dans les bras, annonçant la fin de son union avec cet insupportable démon.

Mohamed Diawara – Contributeur de Génération qui ose

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