A l’occasion de l’atelier régional d’orientation des journalistes sur la santé de la reproduction et la planification familiale, qui s’est tenu à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, du 10 au 11 août 2021, un panel portant sur la mobilisation des ressources domestiques au Burkina Faso a été animé par Dr Valérie Zombré, directrice de la santé et de la famille. Pendant les débats, il était question d’échanger sur les moyens d’obtentions de financement ainsi que les défis et avancées en la matière dans le domaine de la planification familiale (PF) ont été exposés.

Prenant la parole pour l’occasion, Dr Valérie Zombré a expliqué que « la mobilisation des ressources internes se déclinent dans trois domaines, précisément : le plaidoyer, la communication et la coordination. Au Burkina Faso, le plaidoyer se fait à travers l’élaboration d’une feuille de route avec une cartographie des bailleurs de fonds internes. Des sorties sont également faites au niveau des ministères, notamment celui des Finances et de l’Administration territoriale, entre autres, pour mobiliser les ressources internes. Pour la communication, un atelier d’orientation des professionnels de médias est prévu prochainement à l’endroit des journalistes. Un accent sur la communication de proximité ainsi que celle des masses médias avec le recours à des champions de la PF est également à mettre dans les actions. Quant à la coordination, il est question de renforcer celle-ci, en tenant des rencontres semestrielles avec plusieurs acteurs, notamment des structures qui œuvrent dans le domaine », a-t-elle expliqué.

Si le Burkina Faso dépend à 50% des aides extérieures dans le rayon de de la planification familiale, il faut noter tout de même que près de 10% du budget de l’Etat burkinabé y est alloué. « Ainsi, a ajouté Dr Zombré, à partir de 2008, il y a eu une inscription de la ligne budgétaire pour l’achat des produits contraceptifs au niveau des recettes de l’Etat, une véritable avancée dans le recensement des ressources internes. Cette allocation se fait régulièrement depuis cette date, les seules dérogations étant observées entre 2015 et 2016 à cause de crises socio-politiques et sécuritaires [dans le pays] ».

Parlant de l’apport du secteur privé, Ollo Emile Kambou de la Coalition nationale du secteur privé et des entreprises (CNSPE), a indiqué que « sur les questions de santé au Burkina, toutes les entreprises minières dégagent des fonds allant de 0,5% à 1% pour leurs employés. Si c’était facile pour le SIDA de mobiliser le financement à cause d’études et documents, pour la planification familiale, ça a été difficile parce que les gens ne perçoivent pas l’impact de la planification familiale sur les entreprises ».

Une tendance que veut inverser la Coalition nationale du secteur privé et des entreprises, en ayant des contenus forts sur la planification familiale pour mieux faire savoir sur les inconvénients de la non planification dans les couples.

Élisabéth Guilavogui, depuis Ouagadougou pour Génération qui ose

Génération qui ose est une plateforme d’informations et de sensibilisation sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ), de promotion de l’émancipation des femmes et de lutte contre les violences basées sur le genre. Ce projet est porté par l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) et le ministère guinéen de la Jeunesse. Suivez-nous également sur les réseaux sociaux avec le hashtag #GquiOse.

ABLOGUI © Copyright 2024. Tous les Droits Réservés.

Abonnement à la newsletter

Recevez les derniers messages & articles dans votre courrier électronique

Nous promettons de ne pas envoyer de spam:)