Ces dernières décennies, l’industrie de la pornographie a atteint la couche juvénile. Une situation facilitée par la démocratisation de l’accès à l’internet. Cette hyper-connectivité des jeunes qui consomment des contenus normalement destinées au public adulte développe chez eux  des stéréotypes sexistes, émanant des vidéos X qui envahissent de plus en plus leur environnement jusqu’au cadre éducatif et comportemental de ces jeunes.

L’avènement des plateformes sociales sur les films X influence la vie comportementale de la communauté, surtout chez les plus fragiles. Ces vidéos contiennent une forme de violence répréhensible.

En Guinée, à l’instar d’autres pays, la consommation des contenus pour adulte touche différentes couches de la société, y compris les adolescents. Même si il est difficile d’avancer un chiffre, à case de l’absence de statistiques officielles sur le phénomène.

Le problème de l’éducation sexuel reste encore un sujet tabou dans les familles. Ce qui n’est pas sans conséquence. Dans un micro trottoir, des jeunes avancent leurs avis sur la consommation de contenus pornographiques.

Amadou est âgé de 16 ans, élève dans un collège de Conakry, témoigne : « Je regarde seul, dans ma chambre, le porno à partir de sites internet. Après tout, je suis soulagé et je découvre autre chose encore ». Il nous a fait cette confession avec un sourire illuminé.

Aly a 17 ans. Lui aussi avoue regarder des films X. Pour lui, il est préférable de « regarder un film X avec ses partenaires. Surtout, s’il y a la sixième lettre », ‘’F’’ qui sous-entend fille ou femme.

Amina qui a préféré ne pas donner son âge exact nous a laissé entendre que la pornographie est une source d’inspiration pour elle. La jeune collégienne ne cache pas le fait de sortir avec un mec plus âgé pour se satisfaire du « besoin biologique », comme elle le décrit.

Il faut malgré tout, dire que les mineurs (-18 ans) restent une couche assez vulnérable face aux scènes pornographiques. Car ils ne savent pas la limite entre la réalité et la fiction. Cela pose donc un vrai problème. Autant dire que les garçons qui sont exposés à ce type de contenus ont plus de risques d’avoir des comportements sexuels violents.

Génération qui ose est une plateforme d’informations et de sensibilisation sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ), de promotion de l’émancipation des femmes et de lutte contre les violences basées sur le genre. Ce projet est porté par l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) et le ministère guinéen de la Jeunesse. Suivez-nous également sur les réseaux sociaux avec le hashtag #GquiOse.

ABLOGUI © Copyright 2024. Tous les Droits Réservés.

Abonnement à la newsletter

Recevez les derniers messages & articles dans votre courrier électronique

Nous promettons de ne pas envoyer de spam:)