L’incontinence urinaire est une pathologies essentiellement féminine. On parle de l’incontinence urinaire lorsqu’une femme n’arrive plus à se retenir, en perdant des urines sans le vouloir ; de façon presque continue par la voie d’évacuation normale.

Selon Dr Daouda Kanté, chirurgien urologue et andrologue, il ya plusieurs variétés de cette pathologie. « Il y a l’incontinence qui arrive seulement pendant l’effort, pendant l’effort physique par exemple, pendant l’effort du toux pendant les marches, pendant la montée de escaliers ou par exemple pendant que les dames sont entrain de piler. C’est l’incontinence qu’on appelle incontinence d’effort. La perte permanente est aussi une incontinence qui n’est pas liée à l’effort », explique-t-il.

Le médecin souligne qu’il faut différencier les incontinences aux autres pertes d’urine. « On ne parle d’incontinence urinaire que lorsque l’écoulement de l’urine se fait par la voie normale. Il y a des cas où on perd des urines mais qui ne soit pas par l’urètre. Ça, c’est une fuite d’urine, par un orifice pathologique Lorsque l’on perd les urines qu’il ne soit pas par la voie normale, ce n’est pas une incontinence urinaire. Seulement, il faut que l’urine passe par la voie normale pour qu’on parle d’incontinence urinaire », a tient à préciser Dr Kanté.

Poursuivant son explication, il a expliqué comment l’incontinence urinaire se développe chez la femme. Selon lui, c’est une pathologie essentiellement féminine. « Chez l’homme, lorsqu’on parle d’incontinence urinaire, c’est un syntome. Mais, par contre, chez la femme, il y a des mécanismes qui peuvent amener à perdre les urines et que ça devienne une pathologie. Lorsque le mécanisme de soutènement des organes pelviens a lâché, la vessie quitte l’environnement qu’elle occupait, où il y a des gradients de pression qui permet de contenir l’urine, alors on peut faire face à une incontinence. Chez l’homme, lorsqu’on perd les urines, c’est soit parce que la vessie est trop pleine. À cause d’un obstacle qui empêche d’uriner normalement, la vessie est trop pleine, là c’est une perte d’urine par regorgement par extension. On parle alors de l’incontinence par regorgement (…) ou alors parce qu’on a eu une chirurgie qui a endommagé le sphincter qui retient l’urine chez l’homme. Là également on peut avoir l’incontinence urinaire », détaille-t-il.

Les causes de l’incontinence urinaire

Sur les causes de la pathologie, ce spécialiste en urologie insiste et persiste que la femme est victime de l’incontinence urinaire lorsqu’elle a fait « beaucoup » d’enfants : « La grande multiparitée par exemple fait que les muscles de la périnée sont lâches et la vessie quitte sa zone atmosphérique ordinaire. Donc, les gradients de pression qui permettent de contenir l’urine sont perturbés en ce moment soit parce qu’elle a toussé fort ou parce qu’elle a étenouillé ou en montant les escaliers elle peut en ce moment perdre les urines ».

Il ajoute que cette perte d’urine chez la femme peut se corriger en fonction du degré. « Ce degré se mesure par le port de garniture. Il y a le mécanisme qui permet de compter le nombre de garniture par exemple que la femme utilise par jour pour définir le degré de l’incontinence chez elle », informe-t-il.

La conséquence directe de l’incontinence urinaire, c’est l’improprieté. « La personne qui perd les urines, c’est soit de façon permanente dans l’eau ou alors elle sent les urines. Lorsqu’on n’est pas soufisament cultivé quand on sent les urines, c’est très inconfortable. On est marginalisé voire même rejeté par la société », souligne Dr Daouda Kanté.

Pour finir, il appelle à ne pas stigmatiser les porteuses de cette pathologie. Le Dr Kanté invite les patientes à ne pas penser qu’elles sont victimes de sorcellerie et qu’il faut chercher la solution du côté des tradi-praticiens. « C’est une pathologie qui existe et qu’on peut guérir chirurgicalement. Il y en a qui ne savent pas que c’est une maladie. Donc, toutes les femmes qui ne peuvent pas contenir les urines à toute les surconstances doivent consulter un urologue et la solution est là », rappelle-t-il en guise de conclusion.

Bhoye Barry – Contributeur de Génération qui ose

Génération qui ose est une plateforme d’informations et de sensibilisation sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ), de promotion de l’émancipation des femmes et de lutte contre les violences basées sur le genre. Ce projet est porté par l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) et le ministère guinéen de la Jeunesse. Suivez-nous également sur les réseaux sociaux avec le hashtag #GquiOse.

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