À la découverte de Marceline, une jeune peintre en bâtiment !

Généralement, le métier de peintre est une activité pratiquée par les hommes. Il y a certes des femmes à des cas rares qui déjouent l’ordre établi. Marceline Camara est de ces jeunes filles ou femmes qui se sont lancées dans la peinture. Issue d’une famille modeste, elle s’est engagée dans cette activité afin de subvenir à ses besoins. Notre contributeur Mohamed Diawara a rencontré cette jeune femme. Elle a accepté de se confier à lui depuis un chantier où elle exerçait son activité.

Il y a moins d’un an, Marceline était encore dans la couture. Une activité qu’elle a abandonnée pour choisir la peinture. Elle se réjouit de ce qu’elle a déjà accompli comme progrès, depuis qu’elle a commence en tant que peintre en bâtiment. « Je faisais la couture avant. Je l’ai laissée pour faire la peinture. Ce métier, personne ne m’a poussé à l’apprendre. Je l’aime et je veux avoir quelque chose pour subvenir à mes besoins. Ma famille est modeste. Cela fait huit mois que je fais ce travail et je dis Dieu merci », a-t-elle confié à Génération qui ose.

Si certaines personnes pensent que c’est une activité réservée aux les hommes, la jeune peintre originaire de Lola, au sud-est de la Guinée, déjoue cette équation. Pour elle, la femme peut exercer tous les métiers. « La vitrerie, la menuiserie, la mécanique, la peinture, le carrelage… la femme aussi peut faire tout cela », estime Marceline.

La jeune femme assure que c’est un travail qui n’est pas facile, mais elle dit tenir bon pour le moment. Célibataire, Marceline craint de ne pas tenir jusqu’au bout, vu qu’elle est appelée à se marier un jour. Son travail pourrait prendre un coup lorsqu’il sera freiné par les grossesses. « Si je gagne de l’argent, peut-être, je finirais par abandonner. En tant que fille, c’est difficile de finir ce travail à la longue. Donc, ce travail sera probablement pour un temps. Je ne suis pas mariée d’abord, mais je suis appelée à être une mère demain. En attendant, je vais continuer », indique-t-elle.

N’ayant pas été scolarisée, Marceline n’a connu que la couture puis la peinture. Issue d’une fratrie de dix enfants, elle s’épanouit désormais dans la peinture que la jeune femme maîtrise bien, grâce au concours de son maître qui est dévoué à l’aider.

Cette activité est pour Marceline à la fois une aventure mais aussi le seul moyen pour elle de subvenir à ses besoins et venir en aide à sa famille. Peut-être, en attendant d’autres opportunités.

Mohamed Diawara – Contributeur de Génération qui ose

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