L’allaitement maternel, acte naturel et ancestral, regorge de bienfaits essentiels pour la santé et la croissance du nourrisson. Pourtant, il demeure parfois négligé par certaines femmes, au détriment de leur bien-être et de celui de leur bébé.
Pour en comprendre l’importance, un contributeur de notre plateforme a rencontré Sira Keita, sage-femme forte de vingt années d’expérience. Elle nous a livré un témoignage passionné sur les vertus de ce geste, tant pour l’enfant que pour la mère. « L’allaitement maternel, c’est l’action de donner à téter aux nourrissons. Il est d’une importance capitale non seulement pour la mère, mais aussi pour le nouveau-né. Pour le bébé, par exemple, il contient des protéines, des vitamines, de l’eau… C’est ce qui le protège de nombreuses maladies », explique-t-elle.
Mais les avantages ne s’arrêtent pas là. Selon Mme Keita, l’allaitement contribue également à préserver la santé maternelle. « Dès après l’accouchement, il peut prévenir l’hémorragie du post-partum et réduire les risques de cancer du sein. Une femme allaitante a moins de risques de développer un cancer du sein que celle qui n’a pas allaité », précise-t-elle.
Pour cette défenseure de la santé maternelle et infantile, l’allaitement exclusif devrait durer six mois, avant d’introduire progressivement d’autres aliments, tout en poursuivant l’allaitement jusqu’à deux ans, voire trois ans. « Même de l’eau n’est pas nécessaire avant six mois, car le lait maternel contient déjà 87% d’eau. Après six mois, on peut associer d’autres aliments, mais il revient à la mère de décider si elle continue ou non jusqu’aux deux ou trois ans de l’enfant », explique Sira Keita.
Toutefois, certaines situations empêchent l’allaitement naturel. La sage-femme reconnaît que des alternatives existent, comme le lait infantile, tout en soulignant la supériorité du lait maternel. « Si, pour une raison quelconque, une femme ne peut pas allaiter — décès, maladie, cancer du sein… — elle peut recourir au lait artificiel. Mais le naturel reste toujours meilleur, car il contient des graisses et protéines parfaitement adaptées à la croissance de l’enfant », rappelle-t-elle.
Enfin, Mme Keita, également engagée dans la lutte contre le cancer du sein, rappelle que le fait d’allaiter son bébé peut sauver des vies. « Le cancer du sein se développe dans les canaux galactophores. Acceptez d’allaiter vos bébés pour le bien-être de vous-mêmes et de vos enfants », conclut-elle.
Djenaba Diakité