5 vérités sur le vagin que vous devez connaître ou arrêter de nier

Le vagin est un organe entouré de mystères et d’incompréhensions. Ce qui fait qu’il mérite qu’on s’y attarde. Entre fausses informations, croyances populaires et réalités biologiques, il est temps de lever le voile sur cet élément clé de l’appareil génital féminin, essentiel à la santé et au bien-être. Voici cinq vérités essentielles (que vous avez peut-être prises pour des idées reçues) que vous devez réellement connaître…

1. Le vagin est autonettoyant

Eh oui, tout comme l’oreille, le vagin possède le superpouvoir de se nettoyer lui-même. Il n’a pas besoin de soins compliqués pour rester propre. Dites donc adieu aux gels douche parfumés, aux savons antibactériens et autres produits extravagants : le vagin est une véritable machine d’auto-nettoyage. Il produit naturellement de fines sécrétions qui aident à maintenir l’équilibre de la flore vaginale.

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Ces sécrétions éliminent les cellules mortes, les bactéries et les impuretés, tout en maintenant un environnement légèrement acide, parfait pour prévenir les infections. Cependant, si l’intérieur du vagin n’a pas besoin d’être nettoyé, la peau qui l’entoure – la vulve – doit être lavée à chaque fois que c’est nécessaire, avec de l’eau et, si besoin, un nettoyant doux appliqué uniquement sur les lèvres extérieures.

2. Le vagin est élastique

Vous avez sans doute déjà entendu parler de l’élasticité du vagin, mais celle-ci est encore plus impressionnante que ce que l’on imagine. Le vagin est extrêmement flexible et peut s’adapter à de nombreux événements, de l’insertion de doigts à l’accouchement d’un bébé pesant plusieurs kilos ! Lors de l’accouchement, le vagin se dilate considérablement pour permettre le passage de la tête du bébé, avant de retrouver, dans la plupart des cas, sa taille et sa forme initiales grâce à la tonicité de ses muscles.

Le vagin augmente également de taille lors de l’excitation sexuelle : au repos, il mesure entre 7 et 10 cm, mais il peut doubler de longueur et voir son volume augmenter de 200%. Ce phénomène est dû à la tension musculaire et au recul de l’utérus, créant plus d’espace. Cependant, plusieurs accouchements successifs peuvent altérer l’élasticité du vagin. Heureusement, des exercices ciblés, comme les exercices de Kegel, peuvent renforcer les muscles et maintenir la souplesse.

3. Le vagin a une odeur

Cela peut surprendre, mais oui : le vagin a naturellement une odeur. Et ce n’est pas une odeur désagréable ou sale (sauf en cas d’infection). Chaque vagin possède une odeur unique, influencée par divers facteurs : régime alimentaire, hormones, hygiène, activité physique et état de santé général. Les fluctuations hormonales au cours du cycle menstruel peuvent également modifier cette odeur.

Toutefois, une odeur très forte, piquante ou évoquant du poisson avarié peut être le signe d’une infection, comme une vaginose bactérienne. Dans ce cas, il faut consulter un professionnel de santé le plus tôt possible.

4. Le vagin n’est pas uniquement destiné au sexe

Bien qu’il joue un rôle clé dans la sexualité, le vagin n’est pas uniquement un organe sexuel. Il est multifonctionnel : il participe à l’élimination du sang menstruel, constitue le canal de passage lors de l’accouchement et est aussi un espace de plaisir, riche en terminaisons nerveuses. Le vagin est donc au centre du bien-être sexuel, mais aussi de la reproduction et de l’évacuation menstruelle. Il est au cœur de l’intimité et de l’équilibre physiologique de la femme.

5. Les poils pubiens protègent le vagin

Même s’ils peuvent parfois être jugés inesthétiques, les poils pubiens jouent un rôle important : ils agissent comme une barrière protectrice contre les bactéries et virus. Tout comme les cils protègent les yeux, les poils pubiens piègent les impuretés, la sueur et les bactéries, réduisant ainsi les risques d’infections. Ils limitent également les frottements et les irritations lors d’activités physiques ou de rapports sexuels, fonctionnant comme une sorte de « lubrifiant sec ».

Par ailleurs, ils peuvent contribuer à réduire le risque de transmission de certaines infections sexuellement transmissibles (IST).

Elisabeth Zézé Guilavogui

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