La consultation prénatale joue un rôle très important dans la santé de la femme en état de grossesse. C’est pourquoi, il est nécessaire pour toute femme enceinte de se faire suivre par une structure médicale durant les neuf mois de grossesse. Le but est de suivre ces femmes dans l’évolution de leurs grossesses et éviter les complications lors de l’accouchement.
Ces mesures renforcent la santé et augmentent la chance de survie de la future mère et du nouveau-né. Si certaines font correctement le suivi, d’autres ne prennent le chemin de l’hôpital que quand arrive le moment de l’accouchement. Une situation qui met en danger les femmes enceintes mais aussi les bébés qu’elles portent.
La consultation prénatale est l’ensemble des soins, des dispositions sanitaires que reçoit la femme au cours de sa grossesse, l’aidant à assurer elle et son nouveau-né, survivre à la grossesse, à l’accouchement et au post-partum en bonne santé.
Autrement appelée CPN, la consultation prénatale concerne toutes les femmes en état de procréation, c’est-à-dire les femmes enceintes. Dès les premières semaines, il est conseillé aux femmes de trouver un carnet de suivi de grossesse. « Quand une femme est au premier mois, on conseille à partir de la troisième ou quatrième semaine, de venir prendre son carnet. Elle peut même être accompagnée par son mari parce qu’il y a des examens qu’on demande, cela peut le concerner, par exemple le VIH. C’est nécessaire, c’est très important », explique Nemotte Fallé, sage-femme.
Selon cette professionnelle qui suit des femmes enceintes depuis une dizaine d’années, la consultation prénatale est utile pour plusieurs raisons. Parmi lesquelles, nous pouvons citer : aider à détecter facilement les complications avant l’accouchement, permet de constater les anomalies au cours de la grossesse.
Selon les constats, les femmes qui ne sont pas suivies pendant la grossesse rencontrent généralement des complications. « Le hématome rétro placentaire (HRP) qui est un décollement prématuré du placenta. Le placenta praevia (PP) qui peut être marginal, recouvrant, latéral. Si le placenta est décollé, il peut venir avant l’enfant. Il y a des maladies, des anomalies et d’autres complications comme les présentations du siège, de la face, présentation transperce, oblique. Si la femme enceinte ne fait pas de suivi, on ne peut pas connaitre tout cela. De fois, les femmes peuvent avoir une anémie sévère ou elles peuvent avoir une maladie particulière telle que la drépanocytose, la tension peut monter, la tension peut baisser, l’albumine dans le selles, ses pieds œdématiés, son état général… Ce n’est pas bon », précise-t-elle.
Une femme qui n’est pas suivie et ne vient pas à la consultation court un risque. Ce qui peut avoir des impacts sur le personnel de santé : « Quand elle arrive avec ces complications, on ne peut rester tranquille. Si on ne peut rien faire, la seule solution est de référer la femme enceinte à temps et cela aussi est une compétence ».
Pour éviter d’avoir des complications, il est conseiller aux femmes enceintes de venir régulièrement à la CPN, respecter les rendez-vous mensuels, se rendre au poste de santé. Si elle ne se sent pas bien avant le rendez-vous, la prise régulière des produits. « Avant on disait que les femmes de petite taille, les handicapées rencontrent des complications au cours de l’accouchement. Actuellement toute femme enceinte est en risque parce que là où on s’attend à une complication, souvent tout se passe bien si elle est bien suivie, elle accouche sans problème. Et là où on croit que c’est simple, on rencontre des problèmes. Chaque femme est un cas », conclut Nemotte Fallé.
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