Avec l’apparition de la pandémie de Covid-19, la lutte contre le VIH/SIDA semble reléguée au second plan par de nombreux acteurs intervenant dans le domaine de la santé. Pourtant, cette redoutable maladie continue de ronger certains de ses porteurs lorsque le suivi des séropositifs n’est pas bien assuré. Le Dr Emmanuel Denis Kolié est médecin au Centre Dream de Dixinn. Il insiste sur la nécessité du dépistage précoce et l’utilité des Antirétroviraux (ARV).
Le VIH (Virus de l’immuno-déficience humain) est une maladie qui s’attaque au système immunitaire de l’homme. Il se transmet par trois voies : la voie sanguine, les rapports sexuels et la voie mère et enfant. Incurable, il peut pourtant faire l’objet de traitement lorsque le virus est dépisté de manière précoce et que la prise en charge est faite très tôt. Cela permet à son porteur de vivre plus longtemps et « normalement ».
Aujourd’hui, avec la multiplication des centres de dépistage et de prise en charge des malades, plusieurs structures sanitaires s’occupent du VIH/SIDA, poursuit Dr Emmanuel Denis Kolié. « Actuellement, dans tous les hôpitaux préfectoraux, il y a des centres de prise en charge des séropositifs. Par exemple, à Sonfonia à Conakry, il y a un site où les gens peuvent aller se faire dépister et prendre les médicaments », informe-t-il.
Le traitement ARV…
Ce traitement fait appel à des molécules, précisément appelées Antirétroviraux (ARV), qui permettent à la personne vivant avec le VIH de vivre comme une personne « normale ». « Elle avoir des rapports sexuels non protégés sans contaminer, avoir des enfants, prolonger son espérance de vie et éviter les petites maladies qui peuvent surgir autour du VIH (…) Plus la personne prend très bien les médicaments, plus la personne est épargnée de beaucoup de maladies opportunistes. Elle a plus de chances de vivre très longtemps », rappelle Dr. Kolié.
Il précise d’ailleurs que ce n’est pas le VIH qui conduit à la mort, mais « les maladies opportunistes qui conduisent vers la phase SIDA et la mort » lorsque le VIH n’est pas pris en charge. « N’ayez pas peur d’aller vous faire dépister. Seul le dépistage nous permet de confirmer la maladie. Les signes sérologiques chez les grandes personnes et l’examen virologique chez les nouveau-nés nous permettent de confirmer l’existence du virus dans l’organisme. J’invite tout un chacun à se faire dépister autant que possible », a-t-il recommandé, en guise de conclusion.
Élisabeth Zézé Guilavogui – Contributrice de Génération qui ose
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