Un laboratoire d’incubation Equipop/UNFPA pour répondre aux problématiques relatives aux droits de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes
Du 24 au 27 octobre 2018, un laboratoire d’incubation pour favoriser l’émergence de pistes de travail conjointes, innovantes et pertinentes pour répondre plus efficacement aux problématiques relatives à la santé et au développement des adolescents et des jeunes a eu lieu à Conakry. Ce laboratoire d’incubation a réuni autour de Equipop et UNFPA les acteurs locaux evoluant dans le domaine de la santé sexuelle et reproductvive des adolescentes et des jeunes .
Le but de ce laboratoire d’incubation était de renforcer les actions en faveur des droits à la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes en Guinée, favoriser l’émergence de pistes de travail conjointes innovantes et pertinentes pour répondre plus efficacement aux problématiques relatives aux droits de la santé sexuelle et reproductive (DSSR) des jeunes au niveau national.
De manière plus spécifique, le laboratoire d’incubation a permis d’ouvrir un espace d’échanges permettant de faire le point sur les connaissances, les opportunités et les défis du contexte guinéen en matière de droits à la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes (DSSRAJ), ouvrir un espace de construction collective pour faire émerger des pistes d’action pertinentes et innovantes visant à renforcer les interventions DSSRAJ et de développer un plan de travail qui émanera du Lab d’incubation permettant aux acteurs de nourrir le travail de programmation.
Kankan : lancement du plan conjoint des Nations unies sur le VIH/SIDA 2018-2019
Le 29 septembre 2018, a eu lieu à la maison des jeunes Kankan le lancement du plan conjoint des Nations-Unies sur le VIH/SIDA 2018-2019. Ce lancement a réuni autour de cet évènement majeur de la région toutes les agences du système des Nations-Unies en Guinée, les autorités administratives, mais aussi les acteurs évoluant dans la lutte contre cette épidémie. Cette activité qui concernait les préfectures de Kankan, Siguiri et Macenta s’inscrivait dans le cadre de l’atteinte des « objectifs 90-90-90 ».
Cérémonie du lancement officiel de la web-série « C’est La Vie » en Guinée
Le 13 novembre 2018, autorités publiques, responsables d’agences du système des Nations-Unies, agences de coopération et organisations de jeunesse se sont réunies à Canal Olympia Kaloum pour le lancement officiel en Guinée de la série télévisée « C’est La Vie ». Cette série, au-delà du divertissement, sensibilise, éduque et informe les populations sur le changement de comportement à adopter en matière de la santé sexuelle et reproductive et la planification familiale. Elle prône une Afrique décomplexée, en mettant en avant l’amour et en minimisant la haine. Elle sensibilise sur les bonnes pratiques en matière de santé sexuelle et reproductive.
La série « C’est La Vie » s’inscrit dans la continuité des travaux initiés avec les fonds français MUSKOKA en partenariat avec d’autres agences des Nations-Unies, dont le Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA). Fiancée par la France, elle a pour objectif de réduire la mortalité maternelle néonatale et infanto-juvénile à travers le renforcement des systèmes de santé dans dix pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Au cours de cette cérémonie, le CD de la série a été remis officiellement au directeur général de la radiotélévision guinéenne (RTG) afin de l’intégrer dans sa grille de programmes en cette fin d’année. La série passe en ce moment à la télévision guinéenne.
Mariages précoces ou forcés en Guinée, les mentalités commencent à évoluer…
En Guinée, les mariages précoces ou forcés sont très fréquents. Ce sont les chiffres d’une enquête réalisée par le gouvernement qui le démontrent : 22,8 des filles sont mariées avant leurs 15 ans ; 54,6% le sont avant leurs 18 ans et 63% des unions sont des mariages forcés. Et c’est dans les villages ou petites villes de l’intérieur du pays que le phénomène est plus répandu.
Mais à Labé, capitale de la région de la Moyenne-Guinée, l’une des localités où la pratique est très répandue, les mentalités commencent à évoluer. C’est ce que nous apprenons à travers le témoignage d’une jeune fille qui a réussi à convaincre ses parents de ne pas la donner en mariage avant qu’elle n’atteigne ses 18 ans. Fatoumata Tounkara, âgée de 15 ans, a failli être épousée par un homme polygame. Bien qu’elle ne voulait pas désobéir à ses parents, elle a cependant pu leur faire changer d’avis et obtenu leur accord pour qu’elle continue ses études. Elle ne se mariera pas avant sa majorité.
Ces derniers temps, des jeunes activistes ont décidé de porter le combat contre les mariages précoces ou forcés en sensibilisant sur les conséquences néfastes du phénomène mais aussi en faisant recours aux autorités lorsque leurs messages ne sont pas compris par certains parents…
Focus préparé par Abdoulaye Oumou Sow
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