10 maladies gynécologiques qui peuvent empêcher de tomber enceinte

Explorer les défis de la fertilité féminine est crucial pour comprendre les complexités de la conception. Dans ce texte, nous plongeons dans le monde des maladies gynécologiques qui peuvent entraver le chemin vers la maternité. Des ovaires polykystiques à l’acidité vaginale, ces dix affections présentent des défis uniques, mais partagent toutes un impact potentiel sur la fertilité.

En explorant ces conditions, nous offrons un aperçu précieux pour ceux qui cherchent à comprendre les obstacles possibles sur le chemin de la grossesse. C’est parti…

  1. Les ovaires polykystiques

Les ovaires polykystiques sont fréquents chez les jeunes femmes. Cette condition se caractérise par des ovaires contenant plusieurs follicules antraux, plus précisément appelés « ovaires multifolliculaires ». En pareil cas, les ovaires conservent une réserve ovarienne importante sans conséquences majeures, bien que chez certaines femmes, des troubles hormonaux puissent survenir.

Les ovaires polykystiques sont parfois asymptomatiques ou, au contraire, associés à des cycles anovulatoires et à des règles irrégulières, voire à une aménorrhée, à l’origine d’une infertilité, de même que chez les patientes souffrant de SOPK. Ils sont généralement étroitement liés à une bonne réserve ovarienne, et bien qu’ils puissent survenir chez les femmes fertiles de tout âge, ils sont plus fréquents chez les femmes plus jeunes, jusqu’à 30 ou 35 ans.

Il n’est pas grave d’avoir des ovaires polykystiques, cependant, il est conseillé d’être suivie par un spécialiste. Les ovaires polykystiques ne nécessitent pas de traitement, sauf si des cycles irréguliers ou une aménorrhée associés surviennent. Si tel est le cas, le traitement proposé serait le même que chez une femme atteinte de SOPK, et consiste à réguler les cycles ou à traiter l’infertilité associée.

En rappel, bien que les ovaires polykystiques et le SOPK aient des similarités, les deux pathologies sont différentes. Alors que les ovaires polykystiques sont assez fréquents, le syndrome des ovaires polykystiques est un trouble présentant un ensemble de signes cliniques et de symptômes, qui touche 8 % des femmes.

Le SOPK survient soit à la suite d’une anovulation qui produit des cycles irréguliers, voire une absence de règles, soit après une augmentation de la sécrétion d’hormones mâles, soit lors d’une association de ces deux phénomènes. Entre autres, les femmes qui en souffrent peuvent également être touchées par une obésité, une résistance à l’insuline, de l’acné, un excès de poils (hirsutisme) et une infertilité. Ce syndrome peut survenir tout au long de la vie fertile, mais il est plus fréquent chez les jeunes femmes.

  1. Le SOPK

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une affection hormonale courante qui touche les femmes en âge de procréer. Il commence habituellement pendant l’adolescence, mais les symptômes peuvent fluctuer avec le temps.

Le SOPK peut provoquer des déséquilibres hormonaux, des règles irrégulières, des taux excessifs d’androgènes et des kystes dans les ovaires. Des règles irrégulières, généralement accompagnées d’un manque d’ovulation, peuvent rendre difficile la grossesse. Le SOPK est l’une des principales causes d’infertilité.

  1. Les fibromes utérins

Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes des muscles lisses de l’utérus. Ils provoquent souvent des saignements utérins anormaux et une pression pelvienne, et parfois des symptômes urinaires ou intestinaux, une infertilité ou des complications de la grossesse.

Les fibromes utérins sont la tumeur pelvienne la plus fréquente, survenant chez environ 70 % des femmes blanches et 80 % des femmes noires avant l’âge de 50 ans. De nombreux fibromes sont petits ou asymptomatiques.

Il existe un risque accru de fibromes utérins chez les femmes noires et en cas de ménarche précoce, d’obésité et d’hypertension ; une parité élevée (3 naissances ou plus) est associée à une diminution du risque.

  1. Les trompes bouchées

Les trompes ont un rôle primordial dans la fécondation. Une fois libéré par l’ovaire (au moment de l’ovulation), l’ovule va se nicher dans le pavillon de la trompe. Elle est rejointe par les spermatozoïdes. Si l’un d’entre eux réussit à la pénétrer, alors il y a fécondation. Mais pour que ce mécanisme fonctionne, il faut qu’il y ait au moins un ovaire et une trompe « opérationnels ».

Lorsque ces deux organes sont bouchés, la fécondation naturelle et donc la grossesse est impossible.

À savoir aussi que si l’une des trompes n’est pas totalement obstruée, il y a un risque de grossesse extra-utérine car l’œuf peut avoir des difficultés à circuler de la trompe vers la cavité utérine.

  1. L’endométriose

L’endométriose est une maladie gynécologique fréquente, souvent douloureuse et potentiellement évolutive. Elle se définit par la présence anormale de cellules de l’endomètre, tissu qui tapisse normalement l’intérieur de l’utérus et qui est éliminé sous forme de règles en dehors de la cavité utérine.

Ces cellules s’implantent et croissent sur d’autres organes pour finalement y provoquer des lésions. Une forme particulière d’endométriose touchant le muscle utérin, appelée adénomyose, se caractérise par la présence anormale de tissu endométrial, dans la paroi du muscle de l’utérus.

Certaines formes d’adénomyose peuvent être accompagnées de symptômes très douloureux ou avoir un impact sur la fertilité de la femme atteinte.

  1. Les myomes

Il existe différentes raisons pour lesquelles les myomes peuvent affecter la fertilité. En raison d’un effet mécanique, ils peuvent déformer la cavité où niche l’embryon, entraver l’entrée des spermatozoïdes par le col de l’utérus et même obstruer la sortie des trompes de Fallope. Ils peuvent, d’autre part, libérer des substances pro-inflammatoires, augmenter les contractions de l’utérus et compromettre la vascularisation en compliquant l’implantation de l’embryon.

  1. Absence de glaire cervicale

La glaire cervicale est produite par le col de l’utérus afin d’aider les spermatozoïdes à parvenir jusqu’à l’ovule. Si la qualité et/ou la quantité de la glaire sont insuffisantes, il y a peu de chance que les spermatozoïdes parviennent jusqu’à l’ovule.

  1. Règles irrégulières

Lorsque la durée des règles varie de plus de cinq jours d’un cycle à l’autre, on peut parler de règles irrégulières. On parle aussi de règles irrégulières lorsque les saignements varient d’un cycle à l’autre : parfois très abondants, parfois très faibles…

Pour ce qui est de la fertilité, les règles irrégulières sont souvent un obstacle à la survenue d’une grossesse. Sans même qu’elles ne soient associées à une pathologie synonyme d’infertilité, les règles irrégulières sont synonymes d’ovulation irrégulière. Difficile alors de bien cibler sa période fertile pour avoir des rapports au bon moment.

  1. Les infections graves

Des infections sexuellement transmissibles comme le condylome vaginal peuvent provoquer des lésions importantes au niveau du col de l’utérus et menacer votre fertilité.

  1. Acidité du vagin

Le vagin est un écosystème où vivent naturellement de nombreuses bactéries : le pH est une mesure de l’acidité ou de l’alcalinité du vagin.

Si l’environnement du vagin devient trop acide, cela peut réduire la fertilité. Le sperme s’épanouit dans un environnement alcalin.

Mohamed Diawara – Contributeur de Génération qui ose

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