C’est ce samedi 6 février 2021 que l’humanité célèbre la Journée internationale de tolérance zéro face aux mutilations génitales féminines. En cette période de pandémie du Covid-19, plusieurs jeunes filles sont obligées de restées à la maison. Ce qui inquiète les Nations-Unies qui soulignent que deux millions de femmes et de filles supplémentaires pourraient subir des mutilations génitales féminines au cours de la prochaine décennie, en plus des quatre millions déjà à risque chaque année.

C’est pourquoi, à l’occasion de cette journée, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres et les directrices exécutives de l’UNFPA (Fonds des Nations-Unies pour la population), Dr. Natalia Kanem, et de l’UNICEF (Fonds des Nations-Unies pour l’enfance) Henrietta Fore, appellent à « agir maintenant pour empêcher que cela ne se produise ».

Antonio Guterres invite « instamment tous les gouvernements, les décideurs politiques, les organisations de la société civile et les autres acteurs à donner la priorité à la lutte contre les mutilations génitales féminines dans leurs réponses nationales » à la pandémie du COVID-19.

Pour les Nations-Unies, la lutte contre les mutilations génitales féminines requiert l’effort de nombreuses parties prenantes, dont des décideurs mondiaux, régionaux, nationaux et locaux et la société civile. Des petites organisations locales et groupes de défense des droits de la femme jusqu’aux organisations non gouvernementales internationales, des agents du changement, comprenant aussi bien les enseignants et les agents de santé que les chefs religieux et les anciens des communautés locales ainsi que des autorités judicaires et des responsables de l’application des lois.

Les fonds pour l’effort de ‘‘guerre’’ contre les mutilations génitales féminines 

L’ONU estime que quelques 2,4 milliards de dollars devrait être mobilisés pour atteindre cet objectif. Car l’institution compte sur ce financement pour continuer à financer les efforts proportionnellement aux engagements même dans les pays où les mutilations génitales féminines sont déjà en recul. Les progrès doivent être déculpes.

Quid de la Guinée dans cette lutte ?

Les mutilations génitales féminines touche environ 100 à 140 millions de filles et femmes à travers le monde qui sont exposés à cette pratique néfaste. En Guinée, à défaut de nouvelle statistique pour cette nouvelle année, le ministère des Droits et de l’Autonomisation des femmes rapporte les statistiques de l’enquête démographique et santé (EDS) de l’année 2018 qui fait état d’une prévalence de 95,5% des mutilations génitales chez les filles/femmes de 15 à 49 ans et 39 % chez les filles de 0 à 14 ans.

Pour la ministre des Droits et de l’Autonomisation des femmes, Hawa Béavogui, « cette baisse ne reflète guère les immenses efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers dans le processus de lutte contre les mutilations génitales féminines, notamment en termes d’existence d’un important arsenal juridique y afférent, de renforcement des capacités et de réponses multisectorielles, doit être constamment soutenue ».

Abdoulaye

Génération qui ose est une plateforme d’informations et de sensibilisation sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ), de promotion de l’émancipation des femmes et de lutte contre les violences basées sur le genre. Ce projet est porté par l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) et le ministère guinéen de la Jeunesse. Suivez-nous également sur les réseaux sociaux avec le hashtag #GquiOse.

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