Les 5 et 6 février 2021, le Club des jeunes filles leaders de Guinée a organisé à Conakry la première édition du Forum de la jeune guinéenne, sous le thème : « Jeunes filles, victimes et actrices du changement ! ».

Pendant ces deux jours, plusieurs sujets liés aux droits de la jeune fille guinéenne ont été abordés au cours des différents panels, dont celui intitulé : « Le numérique au cœur de l’émancipation des filles et femmes ».

Ce panel parlant exclusivement de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour l’émancipation des filles et femmes a été animé par Mamadou Alpha Diallo, le président de l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) et Elhadj Bah, CEO de SUITE, les deux qui ont honoré leur présence.

Durant près d’une heure de débat, ces deux spécialistes des TIC sont longuement revenus sur les points positifs et négatifs de l’utilisation du numérique, notamment les réseaux sociaux.

Elhadj Bah s’est beaucoup accentué sur l’éducation mentale de la jeune fille. Pour lui, il faut réfléchir avant de publier un texte ou une image sur les réseaux sociaux, car cette publication peut avoir plusieurs interprétations qui peut même nuire à la vie de la personne qui l’a faite.

Quant à Mamadou Alpha Diallo, il a déploré le fait que les filles et les femmes sont moins représentées sur les réseaux sociaux par rapport aux hommes. Pour lui, ce fait peut s’expliquer par un manque de confiance en soi par la couche féminine.

Toutefois, les panelistes ont exhorté les filles à utiliser leurs outils du numérique pour leur émancipation. Puisque, si hier les gens utilisaient les médias classiques (radios, télévisions, journaux papiers…) pour se faire entendre, aujourd’hui, depuis leur chambre à l’aide d’un smartphone, elles peuvent passer leur message auprès de n’importe quelle personne connecté à travers le monde.

Sur l’utilisation rationnelle des réseaux sociaux, les panelistes ont conseillé les filles et les femmes d’assumer le contenu de leurs publications sur la toile. « Une publication que vous n’êtes pas prêtes à assumer si elle est affichée au pont du 8 novembre, ne la faites pas sur les réseaux sociaux », a conseillé Elhadj Bah.

Pour lui, dans le monde actuel, « il ne sert à rien de garder sa fille à la maison pendant qu’elle a le monde dans ses mains avec son smartphone ». C’est pourquoi, il a conseillé les parents d’approcher leurs filles et de discuter avec elles « pour briser le silence et les tabous ».

Par rapport au harcèlement sur les réseaux sociaux dont beaucoup de filles et femmes sont victimes, Alpha Diallo a encouragé les victimes à dénoncer cet état de fait, tout en assumant les critiques de certains détracteurs qui vont suivre. « En dénonçant un bourreau assis derrière son smartphone, on peut sauver d’autres filles », a insisté le président de l’ABLOGUI, rappelant l’existence de la loi sur cybersécurité qui réprime ces genres de choses.

Génération qui ose est une plateforme d’informations et de sensibilisation sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ), de promotion de l’émancipation des femmes et de lutte contre les violences basées sur le genre. Ce projet est porté par l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) et le ministère guinéen de la Jeunesse. Suivez-nous également sur les réseaux sociaux avec le hashtag #GquiOse.

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